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Les gens célèbres 

 

Réfléchis bien et essaie de répondre à ces quatre questions : 
1. Nomme les 3 personnes les plus riches du monde.  
2. Nomme les 3 dernières gagnantes de Miss Univers. 
3. Nomme les 5 derniers gagnants des prix Nobel de la paix. 
4. Nomme les 5 derniers gagnants de l'Oscar du meilleur acteur.

 

 

Tu n’y arrives pas ? C’est difficile, non ? 
Ne t’inquiète pas, personne ne s’en rappelle. 
Les applaudissements passent. 
Les trophées prennent la poussière. 
Les gagnants sont oubliés !

 

 

Maintenant réponds à ces questions : 
1. Nomme 3 professeurs qui ont contribué à ta formation. 
2. Nomme 3 amis qui t’ont aidé(e) dans les moments difficiles. 
3. Pense à 5 personnes qui t’ont fait te sentir spécial(e). 
4. Nomme 5 personnes avec qui tu aimes passer du temps.

 

 

Tu y arrives ? C’est plus facile, non ? 
Les personnes qui ont un sens dans ta vie ne sont pas “cotées” au maximum, 
avec le plus d’argent, avec les plus grands prix... 
Ce sont celles qui se font du souci pour toi, qui prennent soin de toi, 
celles qui, en toutes circonstances, restent auprès de toi.

 

 

Penses-y un moment. 
La vie est très courte ! 
Toi, dans quelle liste es-tu ? Tu ne le sais pas... ?

 

 

Laisses-moi te donner un coup de main. 
Tu n’es pas parmi les plus “célèbres”, 
mais parmi ceux dont à qui je me souviens d’envoyer ce message…

 
 
 
 
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Le rôle du thérapeute

 
 

D'innombrables maladies physiques sont aggravées et compliquées, à un degré à peine croyable, par des matériaux psychiques. De tels médecins, auprès desquels le malade sentira s'évoquer en lui ses problèmes, trahissent déjà par tous leurs gestes qu'ils rendent entièrement justice aux composantes psychiques de leur sujet, en donnant à la confiance du malade l'occasion de s'agripper à la personnalité mystérieuse du médecin. Par là même, le médecin a conquis l'âme du malade qui va l'aider dorénavant à amener la guérison du corps. [...]

 

 

En tant que médecin, ma tâche est d'aider le patient à être capable d'affronter la vie. Au sujet des décisions ultimes qu'il fera siennes à ce propos, je ne puis avoir la présomption de me permettre un jugement, car je sais par expérience que toute contrainte, depuis l'allusion la plus légère jusqu'à la suggestion, en passant par toutes les méthodes d'influence que l'on voudra, ne détermine en fin de compte rien d'autre qu'un obstacle à l'expérience la plus importante et la plus décisive de toutes, qui est la solitude avec soi-même, avec son Soi, quelque nom que l'on choisisse pour désigner l'objectivité de l'âme. Le patient doit être seul, ne serait-ce que pour trouver et connaître ce qui le porte lorsqu'il n'est plus en état de se porter lui-même. Seule cette expérience peut donner à son être des fondements indestructibles.

 

 

L'homme étant déterminé non seulement en tant qu'individu, mais aussi en tant que membre d'une société, ces deux tendances inhérentes à la nature humaine ne sauraient être séparées l'une de l'autre sans causer à l'être humain de graves dommages.

 
 
Carl Gustav Jung (1875-1961), L'Âme et la Vie 
 
 
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Le bonheur est le chemin

 
 

On se persuade souvent soi-même que la vie sera meilleure après s'être marié, après avoir eu un enfant et, ensuite, après en avoir eu un autre. Plus tard, on se sent frustré, parce que nos enfants ne sont pas encore assez grands et on pense que l'on sera mieux quand ils le seront. On est alors convaincu que l'on sera plus heureux quand ils auront passé cette étape.

 

 

On se dit que notre vie sera complète quand les choses iront mieux pour notre conjoint, quand on possèdera une plus belle voiture ou une plus grande maison, quand on pourra aller en vacances, quand on sera à la retraite.

 

 

La vérité est qu'il n'y a pas de meilleur moment pour être heureux, que le moment présent. Si ce n'est pas maintenant, quand serait-ce ? La vie sera toujours pleine de défis à atteindre et de projets à terminer. Il est préférable de l'admettre et de décider d'être heureux maintenant qu'il est encore temps.

 

 

"Pendant longtemps, j'ai pensé que ma vie allait enfin commencer. la vraie vie ! Mais il y avait toujours un obstacle sur le chemin, un problème qu'il fallait résoudre en premier, un thème non terminé, un temps à passer, une dette à payer. Et alors, là, la vie allait commencer ! Jusqu'à ce que je me rende compte que ces obstacles étaient justement ma vie".

 

 

Cette perspective m'a aidé à comprendre qu'il n'y a pas un chemin qui mène au bonheur. Le bonheur est le chemin. Ainsi, passe chaque moment que nous avons et, plus encore, quand on partage ce moment avec quelqu'un de spécial, suffisamment spécial pour partager notre temps, et que l'on se rappelle que le temps n'attend pas. Alors, il faut arrêter d'attendre de terminer ses études, d'augmenter son salaire, de se marier, d'avoir des enfants, que ses enfants partent de la maison ou, simplement, le vendredi soir, le dimanche matin, le printemps, l'été, l'automne ou l'hiver, pour décider qu'il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour être heureux.

 
 
 
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LE BONHEUR EST UNE TRAJECTOIRE ET NON PAS UNE DESTINATION. 

 

Il n'en faut pas beaucoup pour être heureux. Il suffit juste d'apprécier chaque petit moment et de le sacrer comme l'un des meilleurs moments de sa vie : 
* Tomber amoureux, 
* Rire jusqu'à en avoir mal au ventre, ou des crampes aux mâchoires, 
* Trouver un tas de nouveaux méls sur sa boîte quand on revient de vacances, 
* Conduire vers des paysages magnifiques en terre inconnue, 
* Se coucher dans son lit en écoutant la pluie tomber dehors, 
* Sortir de la douche et s'essuyer avec une serviette toute chaude, 
* Réussir son dernier examen, 
* Avoir une conversation intéressante, 
* Retrouver de l'argent dans un pantalon que l'on n'a pas porté depuis des lustres, 
* Rire de soi-même, 
* Rire sans raison particulière, 
* Entendre accidentellement quelqu'un dire quelque chose de bien sur soi, 
* Se réveiller en pleine nuit en se rendant compte que l'on peut encore dormir quelques heures, 
* Écouter une chanson qui nous rappelle un moment chéri, 
* Se faire de nouveaux amis, 
* Voir contents les gens que l'on aime, 
* Rendre visite à un vieil ami et se rendre compte que les choses n'ont pas changé entre vous, 
* Admirer un coucher de soleil, 
* Se faire tranquillement masser le dos et s'endormir paisiblement, 
* Sentir un vent doux et frais nous caresser la joue, 
* Entendre dire que l'on nous aime et vivre paisiblement tous les petits moments qui nous réchauffent le coeur et l'âme.

 

 

Les vrais amis viennent dans les bons moments quand on les appelle et dans les mauvais moments, ils viennent d'eux-mêmes. 
... 
Après ça, une bonne réflexion s'impose.

 
 
 
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Réveillez-vous !

 

 

Réveillez-vous ! Comment imaginez vous le ciel ? Un lieu où vous seriez servi comme sur la terre, roulant dans des voitures de rêve, séduisant les plus belles femmes où les hommes les plus en vue ? Un lieu où tout le monde aurait une carte Blue Paradise, avec un crédit illimité pour acheter les plus grandes marques ? Un monde où l'on vous servirait, c'est à dire dans lequel chacun de vos désirs serait comblé dans l'instant par des anges qui vous obéiraient en tous points ? Un monde, où, parce que vous auriez fait un peu de bonnes actions, de ci, de là, vous auriez enfin mérité un bon repos dans un super Club Med pour jet set ailée ?

 

 

Comment n'avez vous pas l'aspiration de voir plus haut, plus noble, plus simple, comment ne pouvez vous pas chercher l'essentiel ? Comment pouvez-vous accepter tout ce par quoi le marketing arrive à vous assoupir dans ce monde là ?

 

 

Croyez vous aux "chèques-paradis ?" Si vous ne croyez pas à tout cela au ciel, pourquoi vous efforcez vous d'y croire sur la terre ?

 
 
Marie 
 
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Notre bonheur dépend des événements et de notre caractère

 

 

Notre bonheur, a-t-on dit, dépend des événements et de notre caractère. Nous ne pouvons rien sur les événements, et nous ne pouvons presque rien sur notre caractère ; il s'ensuit que nous pouvons très peu de chose pour notre bonheur. Ah ! connaissons nos forces, et ne prenons point de funestes erreurs pour d'affligeantes vérités.

 

 

Nous avons de l'influence sur les événements, si nous les évitons par le courage ou l'adresse, surtout par la modération, douce et constante prévoyance du sage. Nous avons sur eux ensuite une influence non moins réelle, par la manière dont nous les considérons. Tel coup du sort dont je suis accablé effleure le sage, qui se dit : « Comment juger l'incertain avenir ? De mes revers naîtront peut-être mes jours les plus heureux. » Enfin nous exerçons de l'influence sur les événements, si nous savons sortir des situations pénibles. Nous le saurons d'autant mieux que nous aurons plus de cette force d'âme qui conserve à l'esprit toute sa liberté, et de cette vivacité d'imagination qui distrait des plaisirs passés tant qu'il en existe qu'on peut goûter encore.

 

 

Notre caractère n'est pas uniquement le résultat de notre organisation ; il est aussi formé par toutes les impressions que nous avons reçues, par toutes les réflexions que nous avons faites. [...] Je vois des hommes dont la manière d'être est en opposition constante avec celle que le bonheur demande. Qu'on leur parle de plaisirs ? ils ont tout vu, tout épuisé ; ils semblent avoir vécu des siècles. Éprouvent-ils un revers ? à leurs gémissements, on dirait qu'ils commencent de vivre, et qu'ils n'ont pu prévoir encore que le malheur les atteindrait. La nature ne donne ni ces dégoûts prématurés, ni cette honteuse et triste lâcheté. Que l'éducation nous éclaire, qu'elle nous fasse apprécier les biens et les maux de la vie, qu'elle rende notre âme plus forte et notre imagination plus riante, nous serons ce que nous devons être : vieillards dans les revers, toujours enfants dans les plaisirs. [...]

 

 

L'homme peut agir sur lui-même et sur les événements ; il est donc un art d'être heureux. Quoique cet art n'ait pas une place dans nos encyclopédies, je ne le crois pas moins digne de nos recherches.

 
 
Joseph Droz, Essai sur l'art d'être heureux, Chap. I 
 
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Un enfant

 

 

Si un enfant vit entouré de critiques, il apprend à condamner. 
Si un enfant vit entouré d’hostilité, il apprend à être agressif. 
Si un enfant vit entouré de moqueries, il apprend à être timide. 
Si un enfant vit entouré de honte, il apprend à se sentir coupable. 
Si un enfant vit entouré de tolérance sans laxisme, il apprend à être patient. 
Si un enfant vit entouré d’encouragement, il apprend à agir. 
Si un enfant vit entouré d’éloges sans excès, il apprend à se faire valoir. 
Si un enfant vit entouré de probité, il apprend à être juste. 
Si un enfant vit entouré de sécurité, il apprend à faire confiance. 
Si un enfant vit entouré d’approbation, il apprend à s'aimer. 
Si un enfant vit entouré d’amitié, il apprend à aimer la vie

 
 
 
 
 
 

Le cerveau dans tous ses états

 

 

Quelle relation y a-t-il entre plaisir et bonheur ? 

 
Aucune, affirment les neurophysiologues. Le plaisir est avant tout une sensation physique : lorsque le cerveau reptilien, la partie inférieure de notre encéphale, décode un besoin - faim, soif, sommeil, faire l'amour, etc. -, il envoie un « signal » de détresse sous forme de désir. Le cerveau limbique, qui gère nos automatismes, lui répond en le satisfaisant. Le désir devient alors plaisir, résultat d'échanges électrochimiques complexes, ceux-ci pouvant être provoqués artificiellement par des molécules de synthèse.

 

 

Rien de tel pour le bonheur : c'est une sensation psychophysiologique. Il naît dans le néocortex (siège de l'intelligence), la partie supérieure de notre encéphale, que nous sommes capables de contrôler mentalement, à l'inverse du cerveau reptilien. Lorsque nous décidons d'avoir un état d'esprit positif, notre néocortex envoie des signaux positifs à notre cerveau limbique. Leur relation est harmonieuse, nos actes sont en accord avec nos pensées. C'est ça le bonheur ! Nos gestes deviennent alors joyeux, notre regard lumineux, notre respiration profonde, etc.

 

 
 
Erik Pigani, Psychologies Magazine, N°177, 1999 
 
 
 
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Aide Pour les patients/ Medecins

 
 
 
L’AIDE TELEPHONIQUE
 
 Cancer Info Service  
- Tél. : 0810 810 821
 
 Fil Santé Jeune  
- Tél. : 0 800 235 236
 
 Vivre son deuil  
- Tél. : 01 42 38 08 08 (Dans la journée, hors week-ends)
 

 
LES FORUMS INTERNETS
 
 
 Forum de la Ligue  
contre le Cancer
http://www.ligue-cancer.asso.fr  

 
 Jeunes Solidarité  
Cancer
http://www.jscforum.net
 

 
LES ASSOCIATIONS DE PATIENTS
 
Un grand nombre d'associations existe à Paris ou en province, qui peuvent vous  
proposer un soutien, des conseils, vous mettre en contact avec d'autres patients...  
Vous pouvez pour plus d'informations contacter
 
 l’Espace Rencontre  
Information (ERI) - Tél. : 01 42 11 61 83

 
 

 
LA PRISE EN CHARGE PSYCHOLOGIQUE A DOMICILE
 
Des psychologues peuvent parfois intervenir à domicile dans le cadre d’une prise  
en charge en hospitalisation à domicile (HAD), lorsque celle-ci est proposée par  
le service de soins du patient.
 
 Association François-Xavier  
Bagnoud ­ Hospitalisation à Domicile
(Tél. : 01 44 64 43 50)
 
 Santé Service  
(Tél. secteur Est : 01 41 72 05 50 - secteur Ouest : 01 47 86 74 02 - secteur  
Sud : 01 56 70 24 34)
 
Dans certains départements des réseaux mettent actuellement en place des consultations  
psychologiques à domicile (ONCO 94 sur le Val de Marne, SPES dans l’Essonne…).  
Renseignez-vous auprès de votre généraliste, de votre oncologue ou de l’UPO.
 

 
TROUVER UN SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE PROCHE DE VOTRE DOMICILE
 
 
 Les Accueils  
Cancer de la Ville de Paris

 
- Accompagnement social
 
- Ecoute et soutien psychologique
 
4 lieux d’accueil :
 
- 18 Rue Quincampoix Paris IV - Tél. : 01 49 96 75 75
 
- 161 Quai de Valmy Paris X - Tél. : 01 55 26 82 82
 
- 33 Bld de Picpus Paris XII - Tél. : 01 44 73 86 86 (dans les locaux de l’Hôpital  
Rotschild)
 
- 5 Place d’Alleray Paris XV - Tél. : 01 56 08 55 55
 
 Pour avoir l’adresse  
d’un psychiatre, ou pour connaître le service de psychiatrie de votre secteur
 
 
vous pouvez
 
- demander une adresse à votre médecin généraliste
 
- consulter le fascicule d’information de votre mairie, ou appeler le CPOA (Tél.  
: 01 45 65 80 00 ou 80 09, en précisant le code postal de votre domicile) pour  
trouver l’adresse du centre médico-psychologique le plus proche
 
- vous adresser aux associations de professionnels
 

 
Pour les professionnels  

 

 
L’ENSEIGNEMENT DE PSYCHO-ONCOLOGIE EN FRANCE
 
 DU de Psycho-Oncologie  
Clinique dispensé à l’Hôpital Européen Georges Pompidou

 
 
Pr. Silla Consoli, Pr. François Baillet
 
Secrétariat et inscription : Mme P. Van Vaeck - Tél. : 01 56 09 33 71 - pascale.van-vaeck@hop.egp.ap-hop-paris.fr
 
 DU de Psycho-Oncologie  
dispensé au Centre Oscar Lambret de Lille

 
Pr Michel Goudemand, Dr Michel Reich, Dr Dany Horner-Vallet
 
Renseignements et inscriptions : Département de FMC, Faculté de médecine de Lille  
- Tél. : 03 20 62 68 53 ou 68 65
 
  DU de Psycho-Oncologie  
dispensé par le SERFA et l’APOHR au centre Hospitalier de Mulhouse

 
Renseignements et inscriptions : Catherine Muller - Tél. : 03 89 33 65 00 ou 65  
15 - catherine.muller@uha.fr
 
 
 EFEC, Ecole de  
Formation Européenne en Cancérologie
:
 
Pratiques en Psycho-oncologie (Médecins, psychologues, soignants…)
 
Soins infirmiers en cancérologie : Soins Oncologiques de Support
 
Catalogue des formations sur le site de la Fédération Nationale des Centres de  
Lutte contre le Cancer (http://www.fnclcc.fr)
 
Renseignements à la FNCLCC : 101 Rue de Tolbiac 75013 Paris - Tél. : 01 44 23  
04 04 - Fax : 01 45 84 66 82
 

 
ASSOCIATIONS DE PSYCHO-ONCOLOGIE
 
 
 Société Française  
de Psycho-Oncologie (SFPO)

 
Secrétariat Evelyne Revelut 14 Rue Corvisart 75013 Paris - Tél. /Fax : 01 45 87  
86 31 - psycho-onco@wanadoo.fr
 
 ESPO : European  
Society for Psychosocial Oncology

 
Président : P. Maguire
 
CRC Psychological Medicine Group Stanley House Christie Hospital Manchester M20  
4BX - England - Tél. : 0161 446 3680 - Fax : 0161 448 1655
 
 IPOS : International  
Psycho-Oncology Society
c/o Custom Management Group 2265 Hunters Way Charlottesville,  
VA 22911 - USA - http://www.ipos-society.org  
 
 
 
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Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans 
Appel en réponse à l’expertise INSERM sur le trouble des conduites chez l’enfant

 
 

Appel à l'initiative des premiers signataires suivants : Dr Christine Bellas-Cabane (pédiatre, présidente du syndicat national des médecins de PMI), Dr François Bourdillon (président de la société française de santé publique), Dr Marie-Laure Cadart (médecin, anthropologue, syndicat national des médecins de PMI), Michèle Clément (secrétaire générale du syndicat national des psychologues), Dr Yvonne Coinçon (pédopsychiatre, association des psychiatres de secteur infanto-juvénile), Jean-François Cottes (psychologue clinicien, psychanalyste, InterCoPsychos, Institut de Jeunes Sourds de Clermont-Ferrand), Pr Boris Cyrulnik (neuropsychiatre et éthologue), Pr Pierre Delion (chef de service de pédopsychiatrie au CHU de Lille), Danièle Delouvin (psychologue, présidente d’A.NA.PSY.p.e. – association nationale des psychologues pour la petite enfance), Dr Michel Dugnat (pédopsychiatre, unité parents-bébés hôpital de Montfavet), Dr Marie-Thérèse Fritz (pédiatre, syndicat national des médecins de PMI), Sylviane Giampino (psychanalyste, psychologue petite enfance, fondatrice d’A.NA.PSY.p.e.), Pr Bernard Golse (chef de service de pédopsychiatrie CHU Necker-enfants malades, professeur Université Paris V), Pr Roland Gori (psychanalyste, professeur d’université), Pr Catherine Graindorge (chef de service de pédopsychiatrie Fondation Vallée, professeur Université Paris XI), Pr Philippe Gutton (pédopsychiatre, professeur des universités), Alberto Konicheckis (maître de conférences en psychologie clinique, Université de Provence), Dr Sophie Lemerle (pédiatre hospitalière, présidente de la société française de santé de l'adolescent), Dr Evelyne Lenoble (pédopsychiatre, hôpital Sainte-Anne), Pr Roger Misès (professeur émérite de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Université Paris XI), Pr Martine Myquel (présidente de la société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et des disciplines associées), Gérard Neyrand (professeur de sociologie Université Toulouse III), Dr Pierre Paresys (Union syndicale de la psychiatrie), Danielle Rapoport (psychologue clinicienne, association Bien-traitance formation), Elisabeth Roudinesco (historienne, directrice de recherches Université Paris VII), Dr Pierre Staël (président du syndicat des psychiatres français), Dr Pierre Suesser (pédiatre, syndicat national des médecins de PMI).

 

Le gouvernement prépare actuellement un plan de prévention de la délinquance qui prône notamment une détection très précoce des « troubles comportementaux » chez l’enfant, censés annoncer un parcours vers la délinquance. Dans ce contexte la récente expertise de l'INSERM, qui préconise le dépistage du « trouble des conduites » chez l’enfant dès le plus jeune âge, prend un relief tout particulier. 
Les professionnels sont invités à repérer des facteurs de risque prénataux et périnataux, génétiques, environnementaux et liés au tempérament et à la personnalité. Pour exemple sont évoqués à propos de jeunes enfants « des traits de caractère tels que la froideur affective, la tendance à la manipulation, le cynisme » et la notion « d'héritabilité (génétique) du trouble des conduites ». Le rapport insiste sur le dépistage à 36 mois des signes suivants : « indocilité, hétéroagressivité, faible contrôle émotionnel, impulsivité, indice de moralité bas », etc. Faudra-t-il aller dénicher à la crèche les voleurs de cubes ou les babilleurs mythomanes ?

 

Devant ces symptômes, les enfants dépistés seraient soumis à une batterie de tests élaborés sur la base des théories de neuropsychologie comportementaliste qui permettent de repérer toute déviance à une norme établie selon les critères de la littérature scientifique anglo-saxonne. Avec une telle approche déterministe et suivant un implacable principe de linéarité, le moindre geste, les premières bêtises d’enfant risquent d’être interprétés comme l’expression d’une personnalité pathologique qu’il conviendrait de neutraliser au plus vite par une série de mesures associant rééducation et psychothérapie. A partir de six ans, l’administration de médicaments, psychostimulants et thymorégulateurs devrait permettre de venir à bout des plus récalcitrants. L’application de ces recommandations n’engendrera-t-elle pas un formatage des comportements des enfants, n’induira-t-elle pas une forme de toxicomanie infantile, sans parler de l’encombrement des structures de soin chargées de traiter toutes les sociopathies ? L’expertise de l’INSERM, en médicalisant à l’extrême des phénomènes d’ordre éducatif, psychologique et social, entretient la confusion entre malaise social et souffrance psychique, voire maladie héréditaire. 
En stigmatisant comme pathologique toute manifestation vive d’opposition inhérente au développement psychique de l’enfant, en isolant les symptômes de leur signification dans le parcours de chacun, en les considérant comme facteurs prédictifs de délinquance, l’abord du développement singulier de l’être humain est nié et la pensée soignante robotisée. 
Au contraire, plutôt que de tenter le dressage ou le rabotage des comportements, il convient de reconnaître la souffrance psychique de certains enfants à travers leur subjectivité naissante et de leur permettre de bénéficier d’une palette thérapeutique la plus variée. 
Pour autant, tous les enfants n’en relèvent pas et les réponses aux problèmes de comportement se situent bien souvent dans le domaine éducatif, pédagogique ou social.

 

Cette expertise INSERM intervient précisément au moment où plusieurs rapports sont rendus publics au sujet de la prévention de la délinquance. On y lit notamment des propositions visant à dépister dès les trois premières années de leur vie les enfants dont l’« instabilité émotionnelle (impulsivité, intolérance aux frustrations, non maîtrise de notre langue) (va) engendrer cette violence et venir alimenter les faits de délinquance ». On assiste dès lors, sous couvert de « caution scientifique », à la tentative d’instrumentalisation des pratiques de soins dans le champ pédopsychiatrique à des fins de sécurité et d’ordre public. Le risque de dérive est patent : la détection systématique d’enfants « agités » dans les crèches, les écoles maternelles, au prétexte d’endiguer leur délinquance future, pourrait transformer ces établissements de lieux d’accueil ou d’éducation en lieux de traque aux yeux des parents, mettant en péril leur vocation sociale et le concept-même de prévention. 
Professionnels, parents, citoyens, dans le champ de la santé, de l’enfance, de l’éducation, etc. : 
- Nous nous élevons contre les risques de dérives des pratiques de soins, notamment psychiques, vers des fins normatives et de contrôle social. 
- Nous refusons la médicalisation ou la psychiatrisation de toute manifestation de mal-être social. 
- Nous nous engageons à préserver dans nos pratiques professionnelles et sociales la pluralité des approches dans les domaines médical, psychologique, social, éducatif… vis-à-vis des difficultés des enfants en prenant en compte la singularité de chacun au sein de son environnement. 
- Nous en appelons à un débat démocratique sur la prévention, la protection et les soins prodigués aux enfants, dans un esprit de clarté quant aux fonctions des divers acteurs du champ social (santé, éducation, justice…) et quant aux interrelations entre ces acteurs.

 
Contact : contact@pasde0deconduite.ras.eu.org 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(c) Hafsa Benmchich - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 20.07.2008
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